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Le stationnement payant des 2 roues, ça paye ?

Publié le 11 octobre 2019 – Par Fabien  

Avril 2018 : deux villes de la banlieue parisienne mettent en place le stationnement payant pour les scooters et motos. Octobre 2019 : plusieurs médias font un premier bilan d’une mesure qui fait débat, mais pourrait s’étendre à d’autres villes, comme Paris. 

L’un des avantages quand on roule à scooter ou moto : le stationnement est gratuit. Mais pour combien de temps encore ? Ce “cadeau” aux 2 roues motorisés est de plus en plus contesté. La voie publique appartient à tout le monde. Pourquoi certains usagers auraient le droit de squatter la voie publique sans s’acquitter d’une rétribution ? D’autant que les 2 roues motorisés thermiques sont loin d’être exemplaires : pollutions avérée et bruit élevé.

Stationnement payant des 2 roues : le retour d’expérience de Vincennes et Charenton

Depuis janvier 2018, le stationnement payant est une compétence qui relève de chaque mairie. Deux villes de la proche banlieue parisienne en ont profité pour mettre en place le stationnement payant des scooters et motos. Vincennes et Charenton-le-Pont sont les deux premières communes de France à avoir franchi le pas.

Ce n’est pas une mesure anti-deux-roues. Les scooters et les motos sont de plus en plus nombreux. Il semble normal de les faire contribuer. Face à l’envahissement des trottoirs et la venue progressive des deux-roues qui ne trouvaient pas de place dans Paris, nous devions agir.
 

Charlotte Libert-Albanel – Maire de Vincennes

Lancée en avril 2018, cette mesure a évidemment fait des grincheux. Dans ces communes, le stationnement d’un 2 roues coûte 1,50 euro les 2h (contre 4 euros pour une voiture). La ville de Charenton propose toutefois un abonnement annuel à 75 euros (au lieu de 220 euros pour une voiture). Vincennes semble ne proposer qu’un forfait hebdomadaire aux résidents (2,70 euros par semaine pour un 2 roues, soit environ 140 euros par an).

Moins de véhicules ventouses et de deux-roues sur le trottoir

Si vous ne payez pas votre parcmètre ou ne prenez pas d’abonnement, vous risquez une amende de 10 euros (Charenton) ou 12 euros (Vincennes). Une amende dont le montant plutôt faible pouvait faire douter de l’effet dissuasif. Pourtant cela semble fonctionner.

Les deux communes assurent qu’après 1 an et demi il y a moins de véhicules ventouses sur les parkings et que les 2 roues sont désormais moins nombreux à s’étaler sur les trottoirs. Il y-a-t-il eu une pluie d’amendes pour arriver à autant de discipline ?! Apparemment pas.

Les amendes n’ont rapporté pour l’instant que 40 000 euros. Les deux-roues ne représentent que 17 % des forfaits post-stationnement.
 

Charlotte Libert-Albanel – Maire de Vincennes

Même son de cloche à Charenton-le-Pont qui annonce que la mesure a coûté 60.000 euros et n’a “rapporté” que 12.000 euros via les amendes perçues. Le stationnement payant n’est pas là pour renflouer les caisses de l’état mais pour mettre de l’ordre dans le stationnement. Et surtout subventionner de nouveaux parkings pour 2 roues : déjà 850 places crées à Vincennes (pour 800 abonnés) et 500 places à Charenton (pour 527 abonnés). La création de nouvelles places est prévue dans les 2 villes.

Le stationnement payant des 2 roues motorisés est donc peut-être une solution pour limiter l’anarchie du stationnement des 2 roues à Paris, entre autre. Par rapport au bilan de Vincennes et de Charenton-le-Pont, on regrettera tout de même de ne pas avoir de chiffres plus précis sur la baisse des mauvais stationnements. Ou une idée du ratio entre le nombre d’abonnés et d’utilisateurs estimés de scooters et de motos dans ces villes.

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