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Scooters garés sur un parking à 2 roues

Pour ou contre le stationnement payant des 2RM à Paris ? Les arguments de chaque camp

Le stationnement payant des 2 roues motorisés à Paris fait débat. Peut-être plus pour longtemps. Voici les arguments des partisans et opposants au stationnement payant. Et mon avis sur une mesure qui en dit finalement beaucoup sur la place des 2RM dans Paris…

La question du stationnement payant des 2 roues motorisés (2RM) arrive sur la table du Conseil Municipal de Paris. Un sujet qui fait déjà débat dans les propositions des candidats à la Mairie de Paris en 2020. Sauf surprise, demain ou dans quelques mois, le stationnement des 2 roues motorisés va devenir payant à Paris. 
 
Maintenant il y a 2 camps qui s’affrontent autour de cette mesure. Ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Et je suis très partagé entre ces 2 camps qui ont bien du mal à dialoguer et à se comprendre. Aucune position ne me convient réellement. Car parler du prix du stationnement, c’est toucher à d’autres sujets sensibles. 
 

Ceux qui sont POUR le stationnement payant avancent les arguments suivants :

La gratuité du stationnement des 2 roues n’est pas justifiée 

Car les motos et scooters polluent (autant voire plus que les voitures) et qu’en prime cette population de conducteurs rend très mal à la société le cadeau qu’elle lui fait. 2RM garés sur les trottoirs, excès de vitesse, dangerosité pour les piétons et cyclistes, agressivité, sans parler de la pollution sonore. 
 

Le stationnement payant est une mesure d’équité 

Pourquoi les automobilistes paieraient leur stationnement et pas les 2RM ? Eux aussi prennent de la place sur la place publique. Pour eux aussi la municipalité engage des dépenses en voirie avec la création de parkings dédiés. 
 

Le stationnement payant est la solution à l’anarchie des 2RM 

Rendre le stationnement payant permettrait de mieux organiser le stationnement des 2RM, de supprimer les véhicules ventouses et de réduire le nombre de 2RM sur les trottoirs. Deux communes (Vincennes et Charenton) tirent un premier bilan positif du stationnement payant pour les 2RM.
 

Le stationnement payant des 2RM doit freiner leur expansion

Voire les éradiquer. Car c’est bien le souhait de collectifs comme Raslescoot qui déclarent à la fin d’un communiqué sur le stationnement payant : “le Paris de demain, moins pollué, plus durable, se fera avec moins de véhicules motorisés, qu’ils aient 2, 3 ou 4 roues“. Les 2RM ne sont plus en phase avec Paris.
 

Ceux qui sont CONTRE le stationnement payant avancent les arguments suivants :

Les 2RM fluidifient le trafic 

Moins encombrant qu’une voiture, un 2RM allège les routes et rues parisiennes. Il libère aussi de la place dans les transports en commun pour ceux qui souhaitent les emprunter, ou non pas d’autre choix (petit budget, long trajet, etc.).
 

Les 2RM ne polluent pas tant que ça 

Oui le niveau de pollution d’un 2RM thermique est élevé, mais comme la trajet d’un 2RM dure moins longtemps que celui d’une voiture et qu’un 2RM échappe plus facilement aux bouchons, le choix d’un 2RM serait bénéfique par rapport à une voiture. 
 

Les 2RM ne coûtent rien en terme d’aménagement

Il y a bien sûr la création des parkings pour 2RM et leur entretien, mais le coût de ces aménagements est sans commune mesure avec celui pour la création de pistes cyclables par exemple. 
 

Les 2RM n’ont jamais eu d’aide à l’achat 

Contrairement aux voitures qui ont pu bénéficier de primes à la casse et autres. Donc offrir la gratuité du stationnement serait une forme de prime à l’utilisation d’un 2 RM. Notons toutefois que les scooters électriques bénéficient d’aides de l’Etat.
 

Le stationnement payant pourrait impacter les commerces

Un argument qui peut faire sourire pour une ville comme Paris. Pourtant, comme n’importe quelle ville, les petits commerces de la capitale n’échappent pas à certaines difficultés. Avec le stationnement payant, certains banlieusards pourraient ne plus venir dans Paris ou y limiter leurs dépenses pour compenser les frais de stationnement. 
 

Pourquoi j’ai du mal à choisir mon camp ? 

Je me retrouve dans pas mal d’arguments avancés par chaque camp. Mais l’argument qui l’emporte par dessus tout, c’est celui de l’équité des frais de stationnement. Je trouve normal de payer une redevance pour l’espace que j’occupe sur l’espace public avec mon scooter. Et de cotiser pour bénéficier de meilleurs aménagement pour pouvoir me garer.
 
En ça la mesure proposée par Pierre Yves Bournazel (député de Paris et candidat aux prochaines municipales) est intéressante : passer au stationnement payant et créer 15.000 places pour les 2RM. Ça semble cohérent non ? Et ça pourrait permettre aux 2 camps de trouver un accord. Les uns obtiennent le stationnement payant, les autres plus de considération pour les 2RM dans Paris. Sauf que chacun s’enferme dans ses positions…
 
Chez les partisans du stationnement gratuit on trouve notamment la FFMC (Fédération Française des Motards en Colère). Elle oppose des arguments recevables mais semble refuser de voir le vrai problème du 2RM dans Paris : les incivilités et la pollution. A mon sens, le débat sur le stationnement payant en est la conséquence. C’est une sorte de punition. Si beaucoup de Parisiens ont les 2RM dans le viseur c’est qu’on les voit trop (sur le trottoir) et qu’on les entend trop (avec leur pot d’échappement). Et même si on peut débattre sur leur niveau de pollution, une seule certitude : ils polluent. Et les Parisiens ne veulent plus de véhicules polluants dans leurs rues. 
 

Le délit de sales roues

Du côté des partisans du stationnement payant on trouve notamment Raslescoot. Ce collectif dénonce les incivilités répétées des conducteurs de 2 roues. Une démarche que je soutiens. Car dénoncer ces incivilités c’est alerter les pouvoirs publics. C’est aussi donner la parole à des citadins excédés qui peuvent exprimer leur épuisement face aux nuisances qu’ils subissent au quotidien.
 
C’est aussi un moyen de sensibiliser les conducteurs de 2RM aux infractions qu’ils commettent, parfois sans se rendre compte du tort qu’ils font aux autres. Écouter ces revendications quand on est soi-même un 2RM, c’est s’ouvrir aux autres et comprendre leur positions. Et changer son attitude. 
 
Mais cet exercice ne doit pas être à sens unique. Il faut aussi écouter et comprendre les utilisateurs de 2RM. Et ne pas tomber dans la caricature « tous des cons en 2RM ». Ce serait aussi stupide que de dire que tous les cyclistes à Paris sont des touristes ou des bobos du Marais à prendre leur vélo pour se rendre à une galerie d’art. Tous les 2RM ne font pas n’importe quoi. C’est une minorité qui se comporte mal. Leurs victimes ce sont les piétons, les cyclistes… et les autres 2RM que l’on met tous dans le même sac. 
 
C’est une erreur de jugement de vouloir bannir les 2RM de Paris et voir dans le stationnement payant une première étape vers cette éradication, en refusant notamment la création de nouvelles places. Car c’est passer à côté d’une révolution majeure : le scooter électrique. Il est là, aux portes de Paris. Et il n’y restera pas bien longtemps. Regardez le fantastique succès de Cityscoot. Le scooter électrique résout plusieurs problèmes majeurs du scooter : la pollution atmosphérique et la pollution sonore. Et à mon sens il modifie aussi l’usage du scooter, le rapport à la machine.
 
Pour de nombreux Parisiens, le scooter électrique sera une solution de mobilité bien plus accessible et nettement plus en phase avec leurs besoins que le scooter thermique. C’est un nouveau véhicule qui arrive. Il lui faudra des aménagements. Et de la considération. Pour cela il faudra sortir de certains stéréotypes sur les deux-roues motorisés.
 

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